Les ivoiriens doivent-ils craindre la proximité de Soro?

Doit-on craindre la proximité de Soro Guillaume? Des interrogations sur l’arrivée de Soro Guillaume foisonnent sur les réseaux sociaux, mais est-ce qu’il sera vraiment tenté de se venger à l’entendre parler? L’affirmative nous aurait étonné, mais la vie réserve parfois des surprises, mais doit-on toujours vivre avec des règlements de compte des uns et des autres sans tenir compte du grand nombre qui pourraient en pâtir?

Nous avouons que les ivoiriens sont éprouvés par ces guéguerres qui empoisonnent leur environnement et ils voudraient que cela prenne fin car leur vie ne se limite pas qu’à deux personnes qui, une fois mécontentes, c’est tout le peuple qui doit le payer. Ils commencent à en avoir assez. Comme si Soro et Ouattara n’avaient que leur vengeance pour nourrir leurs compatriotes, qui ont assez de problèmes.

Nous avons tous appris que le président nigérien Tchiani était aux commandes de l’armée de l’ONU pendant les périodes difficiles que les ivoiriens ont vécu, donc ceci explique cette reconnaissance à l’égard de Soro Guillaume qui menait le combat à cette époque, c’est pour cette raison qu’il a accepté aussi facilement son ancien ami et son beau-frère puisque Soro aurait eu un enfant avec une nigérienne.

Soro serait-il tenté de toujours atteindre ses buts politiques et ambitions de devenir un jour président de la république de son pays, dans des embrouilles? 

L’homme éprouve de la nostalgie pour s’être retrouvé hors de son pays, donc comme la nuit, le jour finira toujours par apparaître, c’est le seul espoir qui le nourrit. Est-ce que ses ambitions seront soutenues par l’alliance du Sahel pour servir de base arrière pour déstabiliser la Côte d’Ivoire? Dans leur charte, les fondateurs de l’alliance du Sahel ont mentionné ne jamais servir de base arrière pour déstabiliser tout autre pays, fut-il un pays rival, donc, Soro en se fixant juste à côté de son pays, ce n’est pas dans son intention de vouloir renverser le pouvoir.

Souvent ses parents viendront le voir de temps en temps là où il est car les ivoiriens n’ont pas besoin de visas pour s’y rendre. La peur des ivoiriens se justifie quand ils disent que Soro n’est pas un enfant de cœur et qu’à tout moment, il est capable de rebondir parce qu’il n’aime pas les échecs et les frustrations qui l’irritent au plus haut point. Il semble exténué mais ce n’est qu’une apparence physique due aux tracasseries qu’il a traversées.

Ses ambitions de vouloir devenir président de la république continuent certes de germer en lui, mais son pays qu’il a laissé il y a plus de 5 ans a changé physiquement, mais pas politiquement, ceux qu’il a aidé à construire demeurent toujours le socle du pouvoir. Ils ont pris goût à ce pouvoir, tellement sucré qu’ils se sont enrichis et ne seront plus prêts à partager le gâteau avec lui, connaissant ses imprévues de comportements non maîtrisables.

Le pays est là, dans ses projets pharaoniques, des nouveaux ponts, routes à triples voies, le changement de nom de la prison civile de Yopougon bondée de pensionnaires. De nouveaux stades de jeux, bientôt une tour plus grande pour attirer le regard de ceux qui seront dans les aires. Ils vont organiser dans un mois la super coupe d’Afrique des nations, faire un coup d’état suppose des sanctions et du retard, surtout celui auquel les ivoiriens pensent qu’il serait envieux et tenté de faire. Mais sur le sujet, pour ceux qui connaissent bien petit gros, un autre sobriquet qu’il porte, se disent que Soro est un serpent, si on ne coupe pas sa tête pour se rassurer qu’il est mort, il peut ressusciter à tout moment, voilà le sens de leur crainte.

Toute course a une fin et toute fin peut ne pas être belle, mais une fin reste une fin. Soro est à côté de son rival Ouattara dont il souhaiterait sans aucun doute un rapprochement.

                            Joël  ETTIEN 

     Directeur de publication: businessactuality.com